TOUCHEZ MOI !

Nous sommes aujourd’hui le 04 Avril et c’est le 19 ème jour de confinement…

 

J’ai de la chance, pour moi tout se passe bien ! Je suis seul chez moi mais j’ai une grande terrasse, le Lez en bas pour faire du sport et plein de choses à faire à la maison.

 

Aujourd’hui j’ai parlé à des amis, à des voisins.  Mes contacts sociaux sont restés les mêmes qu’avant le confinement à un détail prêt ! Je n’ai pas touché, ni été touché par un être humain (ou non humain d’ailleurs) depuis 19 jours !!!

 

Dans le cadre du Watsu cela m’a donné envie d’écrire un texte sur le touché !

 

Il y a des dizaines de manières de définir le Watsu. A la plupart de mes interlocuteurs,

Par soucis de simplicité je dis :« c’est un massage dans l’eau chaude » et j’attends la suite des questions.

Parfois, je dis que c’est « comme une danse dans l’eau, un ensemble de bercements, d’étirements, de mobilisations. Une sorte de ballet aquatique en apesanteur »

 

Mais en fait la définition qui m’habite profondément c’est que le Watsu est un « Art de touché ».

Une manière unique d’entrer en contact avec une personne, un corps, une sensibilité…

 

C’est un fait avéré, le Watsu détend le corps et équilibre les énergies par la digitopression. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… En réalité le Watsu vient aussi et surtout toucher l’être dans sa globalité !

 

Il est dit qu’un nourrisson qui vient au monde se laisse mourir si personne ne le touche et ce même si tous les autres soins sont présents. Le touché semble donc inséparable de la vie. Toucher c’est donner vie, c’est donner corps, c’est donner une existence matérielle à l’autre.

 

Au sens étymologique Toucher vient du Latin « Toccare » qui veut dire heurter, se mettre en contact avec quelqu’un ou quelque chose, atteindre quelqu’un dans sa sensibilité en l’émouvant, le blessant, l’attendrissant…

Bien que le Watsu soit dans l’ensemble une pratique douce c’est avant tout un accompagnement qui va proposer, un appui, un support sur lequel le « contact » va pouvoir se développer, s’épanouir. La plupart du temps cela se fait de manière douce mais parfois ce qui sort de cette rencontre est explosif. Des émotions surgissent, des mémoires lointaines font surface, parfois même des mouvements spontanés et incontrôlés du corps surviennent.

 

Enfin la peau, siège du touché, est le premier tissu embryologique à se développer. C’est le premier né de nos organes. Celui qui nous délimite dans la matière en tant que « je ». L’embryon est enveloppé d’une eau tiède, douce et sécurisante tout comme une personne recevant un Watsu.

 Peut-être est-ce de là que le Watsu tire toute sa force et sa beauté : un « contact » qui ramène aux origines… afin de se sentir touché, de se sentir exister ! »

 

J’espère que ce confinement permettra à chacun de se recentrer sur les choses qui lui sont chères.

 

Bon confinement à vous tous et au plaisir de vous accueillir très vite à nouveau pour une séance de Watsu !